Olivier a créé sa micro-entreprise, Naska Photographie, il y a peu. De nombreux chiens, chats, et parfois même lapins passent derrière son objectif. Sisco a testé une séance en studio, à Lacroix-Saint-Ouen.
La laisse à peine retirée, ses petites pattes claquent doucement mais très rapidement sur le parquet. Un premier saut le mène dans un grand panier où il attrape un premier jouet qu’il ne connait pas. Il le croque, secoue la tête, puis repart au galop. Quel est donc ce nouvel endroit qui sent bon les friandises ?
Sisco continue sa folle course, attrape un autre jouet au passage, saute sur le canapé, lève la tête et se retrouve face à face avec Olivier. Qui s’est cette nouvelle tête ? Il a l’air sympa en tout cas puisque Sisco lui rapporte la grosse peluche qu’il vient de trouver. C’est parti pour un moment de complicité. Fesses en l’air, queue qui remue, petit aboiement de contentement. Vraiment sympa cet humain, il lui donne même une croquette.
Appareil photo en main, Olivier connait parfaitement les attitudes à adopter face à son modèle du jour. Première mission : le mettre en confiance et devenir son copain. « D’un chien à l’autre, tu dois t’adapter, c’est jamais gagné« , précise celui qui fait de la photo depuis douze ans.
Il n’était pourtant pas prédestiné à la photographie. « A l’époque, j’étais un gros passionné d’aquariophilie. Je faisais de l’élevage, de la reproduction d’invertébrés d’eau douce. J’ai acheté un appareil pour les prendre en photo. » Quatre/cinq ans après, il commence la macro. « Je me suis essayé à différentes disciplines. Pendant deux ans ensuite, je n’ai fait que de l’urbex, j’ai arrêté car ça ne me correspondait plus d’un point de vue éthique. » Avoir touché à de nombreux domaines différents permet à Olivier d’acquérir de nombreuses connaissances et compétences. Il expose, sort un livre, reçoit des prix…
Et c’est son berger australien qui va changer sa vie professionnelle. « Quand elle est arrivée en février l’année dernière, j’ai transféré mon univers sur elle. J’ai posté des photos d’elle sur un groupe Facebook, il y a eu un gros engouement. En avril, j’ai créé ma micro-entreprise. J’ai commencé par faire des shootings à des clients qui venaient de Lille, puis j’ai photographié une chienne sourde de naissance. Il y avait une part de stress ! Je n’ai jamais été aussi épanoui. J’ai changé de vie grâce à mon chien« , sourit Olivier, qui voulait pourtant ne pas faire de sa passion son métier.
« C’est un challenge nouveau à chaque fois, selon le caractère du chien, sa façon d’être. Ce n’est pas moi qui décide, c’est le chien, c’est à moi de m’adapter à lui. » Voilà pourquoi lors d’un shooting dans son studio, devant un fond vintage, Olivier n’a pas forcé Sisco à poser dans un petit panier en rotin. Il a essayé différentes techniques, mais sans son accord, pas de photo !
« On essaie des choses et d’autres. Il faut faire des photos qui correspondent à l’attitude du chien, que ça ne soit jamais une contrainte. Si c’en est une, tu le ressens dans l’image, à la position du corps, des oreilles, et les photos ne sont pas esthétiques. » Mon petit jack russel de 5 mois rempli d’énergie est monté une demi-seconde sur le décor, ce qui a suffi à Olivier pour immortaliser la pause ! Je l’ai ensuite pris dans mes bras. « Sur ton épaule, il était rassuré, moi je fais un bruit et il lève la tête ! » Voilà comment a été pris ce sublime cliché.
Olivier est entièrement autodidacte, aussi bien dans la photographie que dans son approche avec les animaux (il photographie également les chats, lapins…) « À chaque séance, j’analyse et je tire une conclusion. C’est jamais pareil, mais il faut que l’animal s’éclate ! Tous les chiens sont différents. » Mais une chose est sûre : tous sont sublimés par l’appareil d’Olivier !
Léa
Naska photographie, à Lacroix-Saint-Ouen. Plus d’infos sur sa page Facebook, son compte Instagram, son site internet ou à olivier.jouaud60@gmail.com.
A LIRE AUSSI
Fairy Candle : des senteurs pour tous les goûts fabriquées à Lacroix-Saint-Ouen
Les Compagnons de l’Orbre, une saga fantasy made in Lacroix-Saint-Ouen
L’auberge du Bac à Lacroix-Saint-Ouen : la gastronomie française n’a qu’à bien se tenir !