Tout l’été, Amine et l’équipe de l’Eden Burger nous emmènent sur les routes picardes à la rencontre de leurs partenaires. Leur restaurant, situé au 4 rue de Beauvais, à Amiens, ouvrira ses portes en septembre et proposera des burgers faits maison. La farine de Graine et Grignote sera utilisée chez l’Eden Burger notamment pour le pain de leurs burgers et leurs pâtisseries.

À Rouvroy-les-Merles, Edwin et Manon cultivent du blé, le transforment en farine, et réalisent du pain.

Haricots, tournesols, blé, pois-chiches, lentilles… À Rouvroy-les-Merles, dans l’Oise, Edwin et sa compagne Manon cultivent 15 hectares, répartis sur deux parcelles. « Le gros de notre travail concerne le blé, que l’on transforme en farine puis en pain. Nous cultivons aussi le seigle et l’épeautre. » Le couple produit également des légumes secs et quelques tournesols pour leurs graines et leur huile. Des trèfles, du sainfoin et de la luzerne enrichissent le sol pendant deux ans : les cultures se font en rotation.

Edwin s’est installé ici en 2013, Manon l’a rejoint en 2018. Ensemble, ils ont choisi le nom de Graine et Grignote : « Ça colle avec ce que l’on fait : des graines, et des choses qui se grignotent », sourit le paysan-boulanger.

Sa grande propriété était à l’origine une ferme école qui accueillait les pupilles de la nation. « Elle a été transformée en lycée agricole puis en ferme vers 2008. En 2012, elle a été vendue et un agriculteur bio était recherché. » À l’époque, Edwin était salarié dans une ferme, en attendant de pouvoir s’installer. « J’ai fait des études d’agriculture conventionnelle et ça m’a dégoûté de l’agriculture, plaisante le jeune homme. Puis j’ai découvert l’agriculture bio. On partage énormément avec les autres paysans. » 

Pour que ses productions soient classées bio, elles doivent respecter un cahier des charges. « On ne doit pas utiliser de produit chimique ou de synthèse. Les seuls produits autorisés sont d’origine organique ou végétale. » Le couple a donc mis en place une fertilisation végétale. « On pense aussi à faire venir cinq ou six vaches en pension, pour une fertilisation animale. » 

Edwin et sa compagne travaillent le pain des champs jusqu’au fournil. « Nous avons un moulin à meule de pierre, en granit. L’industrie cherche à tout séparer, nous, on cherche à tout mettre dans la farine pour réaliser un aliment complet. » Le son, quant à lui, part pour les bovins d’une ferme voisine.

« On trie lors de la récolte, on stocke, puis on réalise un deuxième tri. On utilise la brosse à grains pour retirer la poussière. On stocke toute l’année sans insecticide. Il faut faire descendre la température. L’hiver, on ventile à fond pour être tranquille avec les insectes, c’est comme si c’était un frigo. » Le pain est façonné à la main puis cuit dans un vieux four à bois de boulangerie, de 7m2.

Durant le confinement, Edwin ne s’est pas arrêté un instant, au contraire, il a augmenté son temps de travail. « Le moulin n’est pas automatisé, je le faisais tourner la nuit. J’ai fait au mieux pour que les gens aient de la farine : ils ont beaucoup fait de pain, de gâteaux… » Et pour des idées de recettes, il suffit de se rendre sur le site internet de Graine et Grignote.

Léa & Nicolas

Graine et Grignote, 1 Chemin Départemental à Rouvroy-les-Merles. Plus d’infos sur leur site internet.

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Quelque chose se prépare au 4, rue de Beauvais, à Amiens

0 commentaire

  1. Top hâte de goûter

  2. Hâte de goûter tout ça

  3. Bravo pour cette belle initiative

  4. Super article ! C’est vraiment bien que plus en plus de personne s’intéresse sur les produits locaux !! Il faut absolument faire vivre notre région ! Merci à vous de nous faire découvrir tout ça !

  5. Bonjour
    Merci pour ce sympathique article.
    C’est toujours un plaisir de vous lire.
    Bonne journée

  6. Super initiative 🙂

  7. Super article, j’ai toujours privilégié les produits locaux. J’ai la chance de vivre à la campagne donc c’est bien plus facile. Merci.

  8. Bonjour. De vrais bon produits, de la passion. Edwin et sa compagne nous donnent envie de déguster local ! MERCI pour cet article détaillé et illustré de belles photos.

    1. De bons produits locaux je suis fan
      Hate de déguster ❤️

  9. Le plaisir de manger de bons burgers sans trop de culpabilité, je vote pour !!!

  10. J’achète mon pain mais aussi, lentilles et farine à Pont de Metz le vendredi ! Ce sont des produits au top avec en prime un boulanger super sympa ! Dommage que ce soit la moisson en ce moment, retour le 7 Avril !^^

  11. Un jour, j’y suis allé par curiosité, à force de passer devant le panneau « Pain bio au levain » le samedi vers 12h30 et le portail fermé, « fichtre » cf:( ouvert le samedi de 9h00 à 12h00) et bien maintenant, je ne peux plus manger d’autres pains que ceux-la, Erwin, Manon « et leur petite fille » cultivent leurs propres céréales Bio, blés anciens, petit épautres, multiples haricots , lentilles de toutes couleurs, …, meule en granit, façonné main, cuit aux feux de bois dans un vieux four dans leur ferme, bravo et quelle courage !! de se lancer dans cette entreprise qui est à l’encontre de la agriculture industrielle et pétro-chimique généralisée, vous étes DES RESISTANTS et un jour on reconnaitra votre détermination contre l’égémonie de la pétro-chimie-farmaco-financiére, oui je suis un peu « facheux écolo » mais je me soucie de ce que je mets dans la bouche, un soir j’ai eu un « uppercut » aprés le documentaire de Coline Serreau « Solutions locales pour un désordre global » (sur Arte trés tard ) , devrait être diffusé dans toutes les écoles et autres lycées Agricole, on peut toujours réver !!!…

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