Margaux et Adrien ont créé La Poirendeux en mai 2021. Depuis, ils sillonnent les routes du Saint-Quentinois et du pays Chaunois pour y vendre des produits locaux et reconnecter les habitants à leur alimentation. Pour passer commande, il suffit de se rendre sur www.lapoirendeux.fr

On est dans la cour de la ferme de famille qui est devenue l’habitation de mes parents, après que mon grand-père ait déplacé l’activité à la sortie de la commune. On est agriculteur depuis des générations.” C’est dans cette cour, à Renansart, que  que Margaux et son conjoint Adrien ont installé leur entreprise la Poirendeux. Le principe ? Ils sillonnent les villages du Saint-Quentinois et Chaunois pour livrer les produits locaux qu’ils collectent auprès de leurs nombreux partenaires.

Une idée venue après dix ans passés à Lille. “On travaillait là-bas. On faisait nos courses dans un drive fermier. J’ai toujours tenu à manger des produits sains. Quand le confinement est arrivé, on s’est rendu compte que sur Lille, on arrivait toujours à bien manger, mais ce n’était pas aussi évident à la campagne. Peu de systèmes existaient pour faire des courses locales, il fallait faire le tour de tous les producteurs.” Le comble alors que la campagne regorge de bonnes choses. Margaux et Adrien rentrent alors à Renansart. “On a quitté nos boulots, on a créé notre entreprise La Poirendeux.

Les denrées qu’ils vendent sont donc stockées selon leur nature : viande, produits laitiers, légumes, épicerie. Les produits frais sont collectés par leurs soins chaque matin. “Et là, c’est l’endroit où l’on travaille tous les jours.” Margaux entre dans un préfabriqué où elle prépare de nombreux paniers. “Les clients passent commandes par internet, sur le site, ou par téléphone, surtout pour ceux qui ne se servent pas d’internet.” Des paniers remplis de produits locaux très variés : blettes par ici, saucisson par là, mais aussi pâtes, courges, fromage, yaourts, pain. Pain qu’Adrien vient juste d’aller chercher à L’Arbre à pain, à Saint-Gobain. “Maxime fait du pain au levain, à l’ancienne.”

Car Margaux et Adrien ont mis tout leur cœur à choisir la cinquantaine de producteurs avec lesquels ils travaillent. “Ce sont des gens avec qui le feeling passe, avec qui nous partageons une vision commune.Une vision dans laquelle l’éthique est importante, comme en témoigne le livre de Pierre Rabi posé sur leur bureau. Et nos deux entrepreneurs de la “bonne bouffe” aiment connaître leurs partenaires et leurs produits, pour mieux en parler.  Ce qui permet aux deux passionnés de présenter parfaitement les produits aux clients.

Au supermarché, on achète sans savoir qu’il y a quelqu’un derrière, nous on veut montrer tout le boulot, reconnecter nos clients à leur alimentation et montrer d’où viennent les produits, comment ils sont faits, qui les fait. Si le prix est là, c’est pour quelque chose. Il faut le réexpliquer aux gens. On essaie de mettre des visages sur les produits.” Tous deux expliquent, sensibilisent, montrent “le travail monstre des producteurs“.

Margaux et Adrien proposent tous les produits nécessaires. “On essaie d’avoir une offre importante, pour que les gens n’aient pas besoin d’aller ailleurs.” A travers l’alimentation locale, c’est tout un mode de vie que Margaux et Adrien proposent à leurs clients. On propose des légumes de saison, et bien sûr, pas de fruits exotiques“, sourit Margaux.

Les commandes doivent être passées deux jours avant leur retrait. “On essaie de faire comprendre à nos clients les contraintes de nos producteurs et les nôtres. Par exemple, quand on va chercher le pain le matin même, on doit savoir combien de commandes on a au préalable pour que le boulanger puisse prévoir son levain, c’est toute une organisation.” Une fois la tournée matinale réalisée, les paniers sont préparés, le camion rempli, et direction le point de retrait du jour !

Les clients sont au rendez-vous, ce mercredi soir à Ribemont, dont beaucoup sont des habitués. Comme cette Ribemontoise venue avec sa petite-fille et son chien : “Il vient voir Margaux, il l’aime bien !” sourit-elle, heureuse de repartir avec sa cagette remplie de bonnes choses. Dans son magasin ambulant, attelé au camion frigorifique, Margaux a de quoi faire face aux imprévus. “Je prends toujours un peu plus de produits. Pour les clients qui n’ont pas commandé.” 

Et côté prix, n’ayez aucune crainte ! “Les œufs sont plus cher au supermarché qu’ici ! Au niveau des produits bruts, ce sont à peu près les même tarifs, ils sont même parfois moins cher alors qu’ils sont ultra frais. La plupart sont bio ou au moins sans pesticide.” La viande peut être un peu plus chère, mais elle provient d’élevages paysans responsables. “Le porc est élevé sur paille ce qui correspond à 1% de l’élevage français ! Les poules vivent en plein air.”

Margaux et Adrien n’ont qu’un objectif : “réapprendre des choses qui étaient logiques avant. On n’invente rien.” Un bel objectif qu’ils atteignent un peu plus tous les jours.

Léa
Photos : George

La Poirendeux : retraits à Moÿ-de-l’Aisne le samedi, Sinceny le mardi, Ribemont le mercredi, Pinon le jeudi, Tergnier le vendredi, Itancourt le samedi, Saint-Quentin le samedi et Folembray le mardi. Tous les lieux et horaires sont à retrouver ici.
Plus d’infos sur leur page Facebook, leur compte Instagram, leur site internet, au 06 99 28 91 24 ou à contact@lapoirendeux.fr

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