À 48 ans, Franck Le Cars publie le journal de Pabert, son arrière-arrière-grand-père. Il y raconte la vie à Étreux pendant la première guerre mondiale.
« Je suis son arrière arrière petit fils« , lance Franck Le Cars. Professeur d’histoire à Montpellier, Franck a voulu publier un document de famille inédit : le journal de son arrière-arrière-grand-père, Albert Denisse, surnommé Pabert. « Le journal a été retrouvé, il y a une vingtaine d’années, dans un carton d’objets de famille dans les Pyrénées« , explique Franck Le Cars. La situation sanitaire actuelle, a permis à Franck de travailler sur la relecture et le déchiffrage de ce document, « C’est écrit en tout petit et en sténo, c’était dur à relire« , témoigne-t-il.
Pabert était brasseur à Étreux, en Thiérache. Au moment de la grande guerre, il avait 48 ans, trop vieux pour y participer. Dans son journal, il raconte les 1530 jours d’Occupation allemande, « la guerre commence, il écrit un journal, à la base, pour ses enfants« , souligne Franck.
Les allemands, voulant réduire le nombre de brasseries, ont provoqué une « guerre des brasseurs ». La concurrence était devenue très forte et très violente.
Dans son journal, Albert y écrit la vie civile et la psychologie pendant la guerre, « Ça montre également comment les femmes l’ont vécue. Il y a eu une grande mortalité féminine.«
Pabert voulait mettre l’accent sur ce que vivaient les habitants et raconter la dureté de la première guerre mondiale.
À la fin de son journal, Albert explique l’arrivée d’un virus meurtrier : la grippe espagnole, racontant le port du masque et le confinement. Ce que vit aujourd’hui son arrière-arrière-petit-fils.