À Pont-Sainte-Maxence, Anne-Sophie et Candice récupèrent et s’occupent des chatons, chiots et lapins abandonnés. Avec leur association, Adopte un rescapé, elles leur cherchent ensuite une famille.
Jake a grandi moins vite que son frère, qui a bu tout le lait de sa mère. Patch est le plus grand de la chatterie, il était réservé puis la dame a annulé. Pandora, la maman de Jake, quant à elle, n’a que six mois et elle vient de mettre bas. Anne-Sophie connait chacun de ses petits rescapés par coeur : leur nom, leur histoire, leurs besoins.
Avec Candice, elle a créé l’association Adopte un rescapé le 25 décembre 2016. Une vraie histoire d’amitié s’est créée entre les deux jeunes femmes, qui, ensemble, sauvent un maximum de chatons, chiots et lapins, et leur apportent une grosse dose d’amour. “J’ai rencontré Anne-So quand j’ai acheté la maison. Je voulais être bénévole pour Pet Alert 60, page Facebook qu’elle gérait depuis un an. Puis on a commencé à récupérer des chatons. Un jour, on s’est dit, pourquoi on ne créerait pas notre association ?”
Toutes deux ont alors créé une petite structure pour accueillir les animaux chez elles. Aujourd’hui, elles accueillent douze chatons, quatre mamans et un lapin. “C’est eux qui viennent à moi”, sourit Anne-Sophie. En ce moment, elles récupèrent un chien par semaine. Et des anecdotes, elles en ont beaucoup, comme ce chien déposé un 25 décembre dans le jardin de Candice, ou ce pigeon en difficulté au milieu de la route, pour lequel Anne-Sophie n’a pas hésité à s’arrêter et créer des embouteillages.
“On a eu une fois un sauvetage de 30 chats, tous étaient dans un studio, nourris au cassoulet.” Les autres rescapés sont pour la plupart des animaux errants ou abandonnés. “Les gens ne les stérilisent pas, ils se reproduisent, les chatons restent dans la rue, ainsi de suite”, explique Candice. En tout, entre chez elle et chez Anne-Sophie, elles peuvent accueillir une vingtaine d’animaux. “Lorsqu’on n’a plus de place, on dirige les gens vers d’autres associations, notre but, c’est l’animal.”
Si elles ne sont que deux dans l’association, Anne-Sophie et Candice, qui suivent actuellement une formation à distance d’assistante vétérinaire, peuvent aussi compter sur des familles d’accueil, trois en ce moment, qui les aident beaucoup. Elles en cherchent d’ailleurs d’autres. “On les sélectionne surtout au feeling, il faut des gens qui aient un minimum de connaissance et qui peuvent prendre en charge la nourriture. Les frais vétérinaires sont à la charge de l’association. Ils doivent savoir que c’est un engagement, et nous, on doit être capables de rapatrier tous les animaux chez nous si besoin”, explique Anne-Sophie. Chez elle, elle a aménagé elle-même une chatterie, avec le confort maximum pour les animaux. Elle a installé un petit coin télé, canapé, pour rester près d’eux. Lorsqu’il y a des bébés, Anne-Sophie s’occupe des biberons, toutes les trois heures. Un engagement qu’elle arrive à tenir en plus de son travail à mi-temps dans le cinéma. “La dernière fois, je suis restée avec une jeune chatte qui allait mettre bas, de minuit à 13 heures. Elle était encore jeune, elle n’a pas eu le réflexe de couper le cordon ombilical des chatons, je l’ai aidée, rassurée.”
Heureusement, Anne-Sophie et Candice peuvent compter sur le soutien de 1 100 personnes, sur Facebook, où elles lancent régulièrement des appels aux dons. “On est bien suivi pour une jeune association. Deux personnes nous aident tous les mois. On a contaminé les gens autour de nous. Nos amis, nos familles ont tous adopté.”
Pour leur donner un maximum de chances de trouver un propriétaire, Anne-Sophie n’hésite pas à utiliser son autre passion : “On prend soin de faire de belles photos.” En général, les adoptants viennent grâce, justement, à un coup de coeur sur l’une des photos. “Parfois, ils choisissent finalement le frère parce qu’il a un caractère qui leur correspond mieux. Certains viennent parce qu’ils veulent un chat et choisissent parmi ceux de la chatterie. Je leur propose de venir plusieurs fois, pour les voir grandir et leur laisser le temps de bien choisir.” Les petites bouilles sont en effet plus craquantes les unes que les autres.