Formée à la dermopigmentation réparatrice des aréoles mammaires, Maëva, fondatrice de Regard Poudré à Homblières, accompagne les femmes dans leur reconstruction après un cancer.
Cela fait un an qu’elle s’y prépare. « En octobre 2024, je me suis formée à la dermopigmentation réparatrice des aréoles mammaires en 3D. Depuis, j’ai consacré tout ce temps à m’entraîner, à peaufiner mes gestes. »
À l’occasion d’Octobre rose, Maëva de Regard poudré, a lancé officiellement cette technique au sein de son cabinet, à Homblières (Aisne). « Après une mastectomie, la dermopigmentation réparatrice est souvent la dernière étape d’un long chemin de reconstruction, à la fois physique et psychologique. »
Si elle est si concernée par cette cause, c’est parce que sa maman a elle-même été touchée par un cancer. « J’ai découvert cette prestation quand j’ai démarré, ça ne se fait pas beaucoup par ici. J’avais déjà pour idée de me lancer, mais il faut trouver une bonne formation et avoir beaucoup d’entraînement. » La réalisation est en effet très technique et demande une grande précision.
Un prestation encadrée
Pour ce lancement, Maëva a choisi d’offrir trois prestations gratuites à des femmes qui en ont besoin. Deux personnes ont déjà pris rendez-vous, il reste donc une dernière place disponible. La retouche prévue deux à trois mois plus tard, est offerte également.
La dermopigmentation réparatrice peut être réalisée après une reconstruction mammaire chirurgicale, que celle-ci soit réalisée par prothèse ou par lambeau. Elle peut aussi être proposée sans reconstruction, pour recréer visuellement l’aréole et le mamelon. Dans tous les cas, il faut attendre que la zone soit totalement cicatrisée (généralement au moins 6 à 12 mois après la chirurgie, selon les cas). Un accord médical est recommandé pour s’assurer qu’il n’y a aucune contre-indication (cicatrice instable, traitement en cours…).
« Quand les clientes prennent rendez-vous, je prends leurs coordonnées et leur envoie un mail détaillé avec toutes les informations nécessaires, les conseils pour l’entretien, la cicatrisation. » La prestation est très encadrée. « Il faut une certification hygiène et salubrité. Les pigments doivent répondre aux normes européennes. Toutes les aiguilles sont stériles et à usage unique.«
« Les clientes viennent une première fois, le diagnostic est obligatoire. Elles vont me parler de leur parcours, je vais m’assurer du résultat souhaité, j’observe la poitrine, les couleurs et s’il existe un ancien tatouage. Je vais étudier tout ce qu’il est possible de faire. C’est important pour moi d’avoir un premier contact. » Ensuite, la séance durera un peu moins de deux heures. Maeva tient à prendre son temps et instaurer un climat de confiance.
« Quand on touche, c’est lisse, mais le visuel est en 3D »
Comment ça se passe concrètement ? « J’utilise un dermographe de tatoueur avec une aiguille. Il en existe plusieurs, je choisis selon le résultat souhaité. Je viens dessiner une aréole avec le mamelon en 3D, avec une technique de dégradé et d’ombrage. Quand on touche c’est lisse, mais le visuel est en 3D.«
Une première création est réalisée, puis une retouche deux trois mois après. « Ce n’est pas obligatoire, mais certaines clientes vont perdre beaucoup en intensité, d’autres vont vouloir foncer un petit peu plus. On rectifie alors les petites zones qui ont moins pris. » Une retouche d’entretien est ensuite nécessaire tous les ans ou tous les deux ans.
Maeva offre également une réduction de 50 euros sur le maquillage permanent des sourcils pour les personnes atteintes ou qui ont été atteintes par le cancer, tout au long du mois d’octobre. « Les clientes peuvent réaliser cette prestation en prévention, avant une chimiothérapie. » Maeva reçoit également des personnes touchées par l’alopécie ou encore la trichotillomanie, toujours avec la même bienveillance et le même souci du détail.


Comm El