À Brouchy, Lou Ann trace sa route avec un crayon et une passion dévorante. Inspirée par les mangas qui ont bercé son enfance, la jeune artiste autodidacte a transformé son amour du dessin en métier, entre commandes personnalisées et expositions en conventions.
« Je dessine depuis que je suis toute petite, parce que mon père dessinait extrêmement bien. » Lou Ann a tout naturellement suivi ses pas. « Au début, je l’imitais, puis j’ai appris en regardant des tutos, et d’autres artistes dessiner. J’ai tout fait en autodidacte. »

Si Lou Ann a créé son entreprise en 2022 et qu’elle a choisi aujourd’hui de faire du dessin son métier, cette activité est surtout une passion depuis toujours. « J’ai toujours dessiné, c’était comme une évidence. » Son parcours scolaire, marqué par des options et spécialisations en arts plastiques, puis l’obtention de sa licence dans cette discipline, en sont la preuve.
Manga et animation japonaise
Lou Ann a développé un style bien reconnaissable, autour du manga et de l’animation japonaise. « C’est ce que je regarde et lis depuis que je suis petite. J’ai commencé à lire avec un manga dans les mains. Mon père m’avait dit de lire Dragon Ball parce que je n’arrivais pas à dormir.«

Ses parents l’ont toujours soutenue et accompagnée dans cette aventure artistique, conscients de l’épanouissement que lui procure le dessin. « Si je n’avais pas eu leur soutien, je serais peut-être allée dans une autre voie. »

Aujourd’hui, Lou Ann partage son temps entre les commandes personnalisées et les expositions en conventions. « Je vends des goodies. J’ai mélangé Pokémon et Sailor Moon, j’en ai fait des cartes postales et des magnets. C’est comme ça que j’ai lancé mon activité. » Elle a ensuite élargi sa gamme avec des porte-clefs et pins.

Inspirée par les personnages de son enfance
« J’ai lancé une nouvelle gamme avec des mascottes des dessins animés de mon enfance : Naruto, Hamtaro… » Lou Ann dessine aussi bien à la tablette que sur papier. « Lors de la commande, je demande au client s’il souhaite une version papier ou digitale. En convention, je dessine sur papier pour que la personne reparte directement avec. »

La jeune artiste réalise de nombreuses commandes personnalisées. On lui demande régulièrement des Pokémon, animaux de compagnie, portraits, par exemple pour la fête des mères ou des pères. « Je les réalise à partir d’un modèle ou d’une photo. Parfois, on me laisse carte blanche. Je peux tout faire« , sourit la jeune femme. A chaque étape de création, Lou Ann demande une validation, d’abord sur la pose du personnage, puis au niveau de la couleur, pour que tout corresponde aux attentes du client.

Lou Ann sait capter le petit détail auquel les autres ne pensent pas. Elle travaille également avec sa maman, Elodie, pour réaliser des faire-part, notamment en dessinant les mariés à partir d’une photo.

En convention et sur internet, elle est surtout connue sous le nom de son entreprise, Bla Bla, ses initiales à l’envers. « Pourtant, c’est mon copain, mon helpeur, qui parle le plus en convention« , plaisante-t-elle. « On se déplace jusqu’à une heure de chez nous. » Elle sera ainsi à Beauvais et Caudry en novembre, et à Bruxelles en février. Avec passion et détermination, Lou Ann continue de tracer sa route, crayon en main, dans un univers où l’imaginaire n’a décidément pas de limites.
Léa


Comm El