Il est des rencontres qui laissent une empreinte scintillante dans le cœur. Celle avec Noémie Leclère, showgirl et performeuse basée à Saint-Quentin, en fait indéniablement partie. Elle ne se contente pas de danser. Elle irradie, incarne, électrise.
De Michael Jackson aux cabarets picards
Tout a commencé, dit-elle, avec une cassette vidéo de Michael Jackson rapportée par son père. Noémie a 6 ans, et sa vocation est déjà une évidence. Dès lors, elle enchaîne les heures de danse chaque semaine, jusqu’à intégrer la première compagnie de danse jeune ballet de Picardie pendant son lycée. À 17 ans, elle monte sur scène pour de bon. Depuis, elle ne l’a plus quittée.
Noémie est une artiste libre. Burlesque, glamour, disco, pop, elle brouille les étiquettes et incarne chaque numéro avec une justesse désarmante. Elle cite Beyoncé pour la perfection, Donna Summer pour l’énergie, Dita Von Teese pour la grâce. Et pourtant, Noémie, c’est surtout… Noémie. Une identité unique. Un feu sacré.
Une immersion sous les projecteurs
Lors de notre atelier, Noémie nous invite à entrer dans les coulisses du spectacle. Et surtout, dans le rituel du maquillage, ce moment-clé où elle passe de la femme à la performeuse.
Tout commence par une base, un anticerne, un fond de teint travaillé à la perfection. Viennent ensuite les zones stratégiques : pommettes sculptées, regard accentué, bouche incarnée. Il faut presque 1h40 pour obtenir ce visage de scène, lumineux et expressif, pensé pour résister aux projecteurs et transmettre l’émotion à des mètres de distance.
Ce moment est sacré. Il signe l’entrée dans son personnage, à la manière d’une actrice qui enfilerait son costume avant de monter sur scène. Noémie se concentre, respire, se transforme.
Artiste, mais aussi cheffe d’entreprise
La scène, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Pour un show de 30 minutes à 2 heures, il faut compter une heure d’installation, une autre pour la technique, sans oublier la répétition, la création chorégraphique, l’entretien physique et toute la gestion administrative. Un travail quotidien, invisible, mais indispensable, que Noémie mène avec rigueur et amour.
Elle se produit en cabaret, lors de soirées privées (mariages, anniversaires, restaurants, boîtes de nuit…), toujours avec des costumes cousus main par Suzanne Pollet (La petite laine), une artisane talentueuse de Saint-Quentin, et photographiée par Sarah Marquet (Des Clics et des Rêves), qui capture avec douceur la flamme qu’elle incarne.
Un rêve en mouvement
Originaire de Saint-Quentin, Noémie a désormais posé ses valises à Brest, tout en continuant de faire briller sa passion aux quatre coins de la France et de la Belgique. Cabarets, événements privés, restaurants ou boîtes de nuit : son art voyage, et elle avec. Itinérante par nature, elle emporte partout avec elle sa valise de paillettes, de costumes et d’émotions. Une artiste en mouvement, fidèle à ses racines picardes, mais résolument tournée vers la scène… où qu’elle se trouve.
Mais au fond, ce que l’on retient surtout, c’est l’émotion brute, sans filtre. Celle qu’elle transmet sur scène, bien sûr, mais aussi dans ces instants suspendus, en coulisses ou au détour d’une rencontre. Comme ce soir de Nouvel An, où un petit garçon, les yeux grands ouverts, lui a demandé : « Tu veux te marier avec moi ? » Une anecdote simple, mais bouleversante. Parce que Noémie ne joue pas, elle touche. Et ça, aucun projecteur ne pourra jamais l’imiter.
Élodie
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📸 Photos : Sarah Marquet – Des Clics et des Rêves + reportage de terrain
🎭 Costumes : Suzanne Pollet – La Petite Laine (St-Quentin)
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