Thibaut alias Oete, Beauvaisien de 22 ans, sort son premier single vendredi 11 décembre. Rencontre avec ce jeune artiste.

D’où vient ton pseudo, Oete ?
Oete ça vient du mot « poète » mais je le prononce œte ! C’était plus facile pour moi de me projeter sous un pseudo, je me décrochais un peu de la « réalité quotidienne » en chantant sous ce pseudo, et puis c’est difficile d’assumer de chanter sous son identité (nom et prénom) car je n’assumais pas réellement de vouloir faire de la musique mon métier. Aujourd’hui, je l’assume parfaitement et je sais quels sont mes objectifs dans la musique. Disons que pour mon entourage, faire de la musique n’est pas un métier, du moins il est trop éloigné de leur milieu professionnel et donc je me suis un peu battu pour qu’il accepte cette idée . Donc Oete c’est un peu un refuge pour moi !
Comment le vit ton entourage justement ? Tes proches sont-ils devenus tes premiers fans ?
Disons que je suis intéressé par la culture depuis que je suis vraiment petit. J’ai grandi dans la campagne picarde et il me fallait combler le vide autour de moi que laissaient ces grands champs ! Alors j’ai commencé par le théâtre, puis la danse, le cirque et enfin la musique. J’ai réussi grâce à eux à garder les pieds sur terre et j’ai donc fait trois ans d’études et eu mon diplôme d’éducateur spécialisé. C’était un peu pour leur offrir une garantie, leur dire que je ne me lance pas dans un projet sans un plan B ! Malgré ça, ils semblent apprécier ce que je fais, et ma mère y croit de plus en plus donc je suis ravi.
Tu es auteur, compositeur et interprète quelles sont tes inspirations pour tes textes ?
Mes parents ont toujours écouté la radio donc je dirais avoir été bercé par la variété française. En grandissant, j’ai découvert Barbara, Bashung ou encore Biolay. La langue française me touche énormément et il était évident pour moi d’écrire et de chanter en français. J’aime la prose et les failles. Alors je décrirais mes textes comme une thérapie, j’utilise les mots pour soigner mes maux. Ça parle beaucoup d’amour, de solitude, des relations en général !
Ton single La Tête pleine s’inspire de ta propre histoire ?
J’écris en parlant de moi évidement, je ne sais pas trop faire autrement je crois ! C’est une démarche assez égoïste lorsque l’on y réfléchit, mais je pense que c’est commun à tous, pourtant le but final est bien le partage. Il n’y a pas de musique sans partage ! La Tête pleine c’est pour moi ma définition de l’amour en 2020. Je remarque dans ma génération une réelle angoisse à être seul. Alors on est tous sur nos téléphones, connectés virtuellement les uns aux autres pour fuir la solitude. J’ai voulu illustrer cette image par une histoire d’amour qui ne serait pas encore finie, mais où l’auteur redoute la solitude et l’abandon. Un sujet que je pense d’actualité !
Le single sort le 11 décembre prochain… Pas trop stressé ? Il sera disponible sous quelle forme et/ou quels sites ?
C’est une période assez compliquée car je suis en auto-production et que je dois gérer autant les étapes de créations que les relations aux médias. J’ai vraiment hâte que le single sorte pour que tout le monde puisse l’écouter ! J’y ai mis énormément de temps et de moyens, alors j’espère qu’il plaira. Il sera disponible sur l’ensemble des sites de streaming comme Spotify, Deezer, ITunes ou encore Amazonmusic et YouTube !
Des paroles entêtantes, une sonorité un peu pop rock et ta voix qui sublime le tout, ce single aura le droit à un clip au vu de tes nombreux talents ?
J’espère pouvoir illustrer cette chanson par une belle photographie et une belle réalisation, disons que c’est un projet à l’étude pour le moment mais j’espère qu’il aboutira bientôt ! J’ai également un EP en projet, il est déjà bien avancé au niveau de la création. Maintenant, j’aimerais être accompagné par un label pour le sortir. J’aime que les regards et la sensibilité de plusieurs personnes se croisent sur un projet. Ça le rend encore plus riche.
Comment décrirais-tu ta musique ? 
Comme une mélange entre de la variété et de l’alternatif ! Des paroles et un texte assez purs avec une instrumentalisation presque rock et électro. Je citerais Daft Punk ou encore Kavinsky comme références au niveau de la musique, ce sont vraiment ceux qui m’ont inspirés lors de mon adolescence ! Je suis très heureux d’avoir trouvé Grégoire, l’arrangeur avec qui je travaille et qui a su amener cette énergie dans mes chansons. J’aime le fait de pouvoir danser sur ce que je raconte, c’est comme une victoire pour moi car il y a beaucoup de combats dans mes chansons. Alors danser dessus, c’est me dire que j’ai réussi à les vaincre. Je voulais réellement que l’on puisse s’amuser dessus. C’est mon côté optimiste qui ne lâche jamais rien.
Un petit coup de pouce d’un label serait une vraie consécration d’un beau projet ? Tu as déjà essayé de lancer ton projet sur ulule ?
Oui, ce serait une vrai consécration car mon projet sera mené plus loin autant artistiquement. J’ai eu la chance de pouvoir autofinancer « la tête pleine », maintenant le financement ulule ne m’apporterait pas forcément la complémentarité que je cherche à travers un label ou une maison de disque.

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