Deux Saint-Quentinoises à l’assaut du désert marocain
Lise et Manal, deux Saint-Quentinoises, participeront au rallye Aïcha des gazelles l’an prochain. Elles se préparent déjà depuis quelques mois, et cherchent des sponsors.

Lise a 32 ans. Elle est la gérante de l’institut Yves Rocher centre-ville de Saint-Quentin, est en couple, a un enfant. Elle est passionnée par les voyages et aime sortir de sa zone de confort. Pour la première fois, elle va participer au rallye Aïcha des gazelles.
Manal a 47 ans. Elle est responsable secteur dentaire, mariée, a trois enfants. Elle est passionnée par son boulot et aime partir à l’aventure. Elle va participer au rallye pour… la quatrième fois !

Ces deux femmes ont des profils et parcours bien différents, mais totalement complémentaires. Elles formeront un binôme de choc et partiront ensemble à l’assaut du désert du 14 au 28 mars 2020. Le but des deux aventurières ? Promouvoir l’image de notre belle région et de Saint-Quentin. Lise sera la pilote, mais comme elle aime les défis, cela ne lui fait vraiment pas peur ! Car non, le rallye n’est pas qu’une histoire d’hommes.

« À mes 40 ans, j’ai eu un besoin d’aventure et ce rallye a également été l’occasion de découvrir le pays de mes origines, confie Manal. Dans mon entourage, personne n’y croyait, mais moins les autres y croyaient plus mon envie était là ! » Quant à Lise, « à force d’entendre Manal en parler, je me suis dit pourquoi pas moi ! »
Pas de portable ni de GPS
Et les deux amies en ont des épreuves à affronter. Le rallye Aïcha des gazelles, c’est 1 500 km, plus de 150 équipages 100% féminin regroupant 33 nationalités, durant neuf jours d’aventure hors piste en plein désert marocain. Et tout cela sans GPS, sans téléphone, avec une navigation à l’ancienne (carte et boussole). La règle ? Zéro électronique. Il en faut de la volonté ! « Mais c’est aussi et surtout une aventure sportive et solidaire et de belles rencontres », confie Manal. La course est aussi solidaire car Les Gazelles des Hauts-de-France parrainent l’association MLD, qui lutte contre les maladies du foie de l’enfant.

Lise et Manal forment le premier équipage des Hauts-de-France en véhicule électrique. Cette catégorie a été créée il y a trois ans. Elles partiront à bord d’un Blue Summer prototype du Citroën Méhari. Quasiment 150 km devront être parcourus chaque jour, avec un véhicule doté d’une autonomie de 180 km et pouvant rouler jusque 120km/h.
Un stage dans le désert
Les jeunes femmes tiennent à le préciser : « Un rallye ce n’est pas seulement : viens prends la voiture et go sur la ligne de départ. Un rallye ça se prépare. C’est une start-up, un budget à gérer, de l’administratif et diverses formations, en navigation, pratique et pilotage. » Lise et Manal ont pour projet de faire un stage dans le désert, afin de dompter et d’appréhender leur futur terrain de jeu.

L’équipage cherche toujours des partenaires et sponsors. Une occasion aussi pour les entreprises d’être vues au-delà des frontières. Une participation à cette course représente un budget d’environ 30 000 euros.
Lise avoue que c’est une telle organisation que sa famille vit au rythme de cette préparation et fait partie de l’aventure. « J’ai de la chance d’être bien entourée », sourit-elle. « Les membres de ma famille sont aussi mes premiers supporters, ajoute Manal. Même si j’ai toujours un pincement au coeur au moment du départ. »
